Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/449

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Des comparaisons semblables et tout aussi fructueuses peuvent être faites entre les inscriptions des bas-reliefs mythiques, les stèles funéraires, les légendes des momies, &c., qui, quoique en fort grand nombre, se réduisent toutefois à une certaine série de formules habituelles.

Ces divers moyens, employés avec persévérance, et leurs résultats contrôlés en quelque sorte les uns par les autres, compléteront, avec le temps, le tableau des signes phonétiques qui forment la première classe de caractères hiéroglyphiques.

Les caractères figuratifs, qui forment la seconde, s’expliquent assez par eux-mêmes, puisqu’ils représentent l’objet même dont ils retracent les formes.

Il ne resterait plus qu’à trouver une méthode pour reconnaître la valeur des caractères symboliques ; et c’est là l’obstacle qui semble devoir retarder le plus l’intelligence pleine et entière des textes hiéroglyphiques.

Mais heureusement pour notre curiosité, je dirai aussi pour l’intérêt de l’histoire, cette troisième classe de caractères paraît être, dans un sens, la moins nombreuse de toutes, et c’est précisément celle dont les auteurs grecs se sont le plus occupés. Nous trouvons dans les anciens des détails précieux sur les signes de cet ordre qui ont plus particulièrement fixé leur attention, parce qu’ils tenaient à une méthode graphique toute particulière. Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Diodore de Sicile, Plutarque et Horapollon