Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/450

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nous font connaître la valeur d’un grand nombre d’entre eux.

D’un autre côté, les caractères symboliques sont, pour la plupart, des signes très-compliqués, et se rapportent plus spécialement aux idées religieuses ; les rituels funéraires qui se rapportent aussi au culte égyptien, contiennent nécessairement une très-grande partie de ces signes symboliques : or, nous avons, dans les textes hiératiques de ces mêmes rituels, un moyen certain d’arriver à l’intelligence de ces caractères symboliques ; car l’écriture hiératique n’étant point représentative de sa nature, exclut les images d’objets compliquées, comme le sont beaucoup de symboles ; et j’ai observé que là où le texte hiéroglyphique emploie un seul signe qui est symbolique, le texte sacerdotal correspondant le remplace souvent par un groupe de deux, de trois ou de quatre caractères. Il est évident, dès-lors, que le texte hiératique repoussant le signe symbolique, exprime le sens même de cette image par des caractères phonétiques représentant le mot égyptien, signe de l’idée qui est exprimée par ce signe symbolique même. Outre cela, il arrive fort souvent aussi que, sur deux textes hiéroglyphiques, l’un emploie le signe symbolique, et l’autre le signe figuratif ou le groupe phonétique équivalent. Nous avons donc le droit d’espérer que, par ces différentes opérations, et par des recherches et des comparaisons multipliées, nous parviendrons à fixer le sens propre de ceux d’entre les caractères symboli-