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france

Malgré l’éloignement, nous l’adorons encore,
Et dès que nous voyons flotter le tricolore,
Nous nous sentons frémir d’un indicible orgueil.

Non, nous ne pouvons pas oublier que nos pères
Sentaient son sang fécond battre dans leurs artères,
Et que de ce sang pur nous avons hérité.
Nous nous rappelons tous qu’elle est bien notre mère,
Et que sous notre ciel elle fut la première
Qui lutta pour le Christ et pour la liberté.

Nous la chérissons tous d’un cœur opiniâtre,
Ainsi que l’orphelin à jamais idolâtre
Celle qui dans ses flancs généreux l’a porté ;
Et nous l’aimons surtout, cette France admirable,
Quand elle nous envoie, au pays de l’érable,
La fleur de ceux qui font sa force et sa fierté.