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les aspirations


Il est rugueux comme le chêne,
Et plus droit que le peuplier.
Une balle l’entame à peine :
Son écorce est un bouclier.

Il peut protéger de son ombre
Le troupeau le plus populeux.
En été des oiseaux sans nombre
Chantent sur son front onduleux.

Son feuillage, à la mi-septembre,
Au souffle du vent boréal,
Se couvrant d’or, de pourpre et d’ambre,
Brille comme un manteau royal.
 
En avril, le paysan perce
Son flanc qu’amollit le dégel :
Par sa blessure l’arbre verse,
Tout le mois, des larmes de miel.