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les aspirations


Tout un peuple s’émut à ta voix souveraine,
Et nul barde, après toi, dans la brillante arène
Que la gloire guerrière emplit de son rayon,
Ne fera retentir d’un éclat plus sonore
Ces grands noms dont chacun de nos foyers s’honore :
Sainte-Foye et Lévis, Montcalm et Carillon.

Bien souvent tu vantas cette indomptable race
Dont sont sortis les preux dont nous baisons la trace ;
Tu la vantas avec ton génie et ton cœur,
Et tu nous la fis voir éblouissant le monde,
Débordante de foi, valeureuse et féconde,
Comme aux temps de Bayard sans reproche et sans peur.

Déposant le clairon pour caresser la lyre,
Tu louas, emporté par un divin délire
Sur la cime où le vol de l’aigle n’atteint pas,
Napoléon grisé du vin de la victoire,
Et paraissant trouver trop étroit pour sa gloire
L’ancien monde effaré qui tremblait sous ses pas.