Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/29

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l’intermédiaire de la portion du duodénum auquel il est immédiatement suspendu. D’ailleurs, le plus sûr moyen de suspension du pylore, c’est le ligament gastro-hépatique, s’étendant du cardia au pylore en formant une large lame solidement unie au sillon transverse du foie. Ainsi donc le foie, adhérent au diaphragme et aux côtes, et l’estomac, forment en quelque sorte un tout ; les déplacements de l’un retentissent sur l’autre. « L’estomac est très fixe, dit Cruveilhier ; on peut dire que la plupart de ses changements de rapport sont consécutifs aux déplacements et aux changements de volume des organes avec lesquels il est en connexion. »

Le pylore est donc capable d’exécuter quelques excursions, surtout en bas. Elles sont, d’un avis unanime, très modifiées par l’état de son contenu, comme l’a bien observé Braune[1] sur des cadavres dont les organes étaient maintenus en place par la congélation.

Pour mémoire, signalons les ligaments, sans intérêt pour nous, gastro-splénique, pancréatico-gastrique, gastro-colique. Chacun d’eux pour sa part contribue à maintenir l’estomac plus ou moins fixe.

La grande courbure est la partie la plus mobile de l’estomac ; elle se déplace en s’insinuant entre les deux feuillets du grand épiploon ; l’axe de ses mouvements est sur la partie fixe de l’organe : cardia, petite courbure, pylore, autour de laquelle en quelque sorte elle pivote.

  1. W. Braune. — Sur la mobilité du pylore et du duodénum. — Revue de Hayem, 1874.