Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/32

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Boas a donné une technique très méthodique de la palpation de l’estomac ; nous nous inspirons de ce qu’il décrit et de ce que nous avons vu pour donner les règles de cette méthode d’exploration.

Le point essentiel est d’obtenir un relâchement aussi complet que possible des parois abdominales, ce qui n’est pas toujours facile. La meilleure position est assurément le décubitus horizontal, le buste à peine élevé. On peut faire fléchir les genoux et les cuisses pour mettre les muscles au repos. Ce moyen n’est pas toujours efficace ; mieux est de distraire la pensée du malade, de le détacher de l’examen qu’on lui fait subir ; il faut donc lui faire des questions étrangères à sa maladie et à la recherche dont il est l’objet. On l’invite à respirer « court et fréquemment ».

Les mains qui explorent ne doivent pas avoir une trop grande différence de température avec la peau de l’abdomen ; une main froide provoque un réflexe qui fait contracter les muscles. Il va de soi que le début de l’exploration sera fait avec la plus grande douceur, pour éviter cette même réaction musculaire, véritable mouvement de défense qui rend la paroi rigide, impénétrable. Une pression faite avec douceur, légèreté, pénétrant profondément avec une progression lente, est toujours sûre d’atteindre son but. Nous insistons sur ces détails ; ils ont une réelle utilité, car les résultats de la palpation en dépendent absolument.

Après avoir palpé, à partir de l’épigastre, successivement les diverses régions de l’abdomen, on reprend méthodiquement la palpation des organes importants : foie, rate, côlon, rein, suivant en cela les procédés si