Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/40

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cul-de-sac et donnent à la percussion une sonorité tympanique. Le bord inférieur du poumon n’a pas cette sonorité. Au besoin, on s’aiderait d’une légère insufflation stomacale. La détermination précise de cette région n’a d’ailleurs pas l’importance de celle de la grande courbure ; elle ne participe que très exceptionnellement aux déplacements de l’organe.

Quant à la délimitation du bord gauche de l’estomac, dont l’appréciation est à peu près indifférente, elle ne peut bien se faire que si la rate est un peu grosse et perceptible par la percussion.

Pour que ces diverses déterminations se fassent avec fruit, pour faire donner à la percussion tout ce qu’elle peut fournir, il est bon de la commencer par un des bords de l’estomac. Percutant, par exemple, d’abord le poumon gauche sur la ligne mamelonnaire, on descend peu à peu : si l’estomac est dans les conditions favorables que nous avons dites, l’oreille perçoit bien le changement de ton entre le poumon et lui. Puis on percute une zone dont la sonorité ne se modifie plus, et enfin, descendant toujours, on trouve la sonorité colique plus sourde, plus grave, en général. Le crayon dermographique marque ces points extrêmes ; c’est la hauteur de l’estomac. On reprend la percussion du côté droit, de haut en bas, puis de droite à gauche, horizontalement. Par une percussion légère, une oreille exercée peut saisir les changements de tonalité.

On peut encore percuter sur des lignes verticales, en allant de gauche à droite ; on percute successivement sur la ligne axillaire gauche, sur les lignes mamelonnaire, parasternale gauche, sternale, parasternale droite,