Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/39

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ter de l’eau dans l’estomac, comme le font Piorry et Penzoldt. D’après ces deux auteurs, si l’on fait, à jeun, avaler un litre de liquide à un individu sain, la grande courbure atteint l’ombilic. Elle le dépasse plus ou moins dans l’ectasie.

Ils commencent par donner 250 grammes d’eau et délimitent la grande courbure ; puis ils donnent les trois autres quarts de litre en trois fois, explorant après chaque quart. Le litre entier ingéré, l’estomac normal n’atteint pas l’ombilic ; il le dépasse beaucoup s’il y a ectasie. Ils ajoutent que leur méthode permet encore de se rendre compte du degré de tonicité de la paroi de l’estomac. Dans l’atonie ou l’hypotonie, après l’ingestion d’un ou deux verres d’eau, l’estomac s’abaisse.

2o Si l’intestin et l’estomac contiennent des substances solides, on vide l’estomac. L’intestin contient-il des liquides ? Boas recommande de faire placer debout la malade : « Le liquide abaisse l’intestin, et il se produit entre lui et l’estomac une zone intermédiaire de sonorité. »

Les déplacements du malade sont ici d’une grande utilité ; si l’estomac renferme spontanément ou artificiellement des liquides, on fait mettre debout la patiente, le liquide tombe sur la grande courbure et la percussion est alors facile à faire.

On parvient donc le plus souvent, à l’aide de quelques subterfuges, à délimiter la grande courbure. Il n’en est pas ainsi du bord supérieur. Celui-ci est contigu au poumon dont le son ne se différencie pas toujours bien nettement de celui de l’estomac. Pourtant, en général, les gaz que celui-ci renferme montent dans le grand