Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/96

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peu rigide, ont leurs inconvénients. Supprimer ne suffit donc pas ; il faut trouver autre chose qui ne soit plus nuisible. La femme « remplacera, dit M. Bouveret, cet instrument de torture par une ceinture sous-mammaire, comparable à la brassière des jeunes enfants, maintenue par des bretelles qui passent sur les épaules, <ceinture à laquelle sont fixées les diverses pièces du vêtement. J’ai souvent fait fabriquer ce petit appareil. Il me paraît être un adjuvant fort utile de la sangle hypogastrique[1] ».

Cette ceinture doit remplir les indications suivantes : supprimer la constriction de la base du thorax par le corset. Supprimer la constriction des liens des vêtements. Soutenir les seins. Permettre les mouvements de flexion du tronc.

Sa première qualité est donc d’être très peu haute. Elle sera très rigide, faite en coutil très résistant, armée de baleines droites, solides ; elle sera lâche ; nous voulons une cuirasse flottante ; les bretelles l’empêcheront de descendre. Au niveau des seins, on pratiquera un gousset suffisant pour les soutenir. Il est préférable de fermer cette ceinture par devant ; le lacet, même en caoutchouc, sera supprimé, bien entendu ; on utilisera pour la fermeture deux ou trois bandes caoutchoutées à œillets qui s’adapteront à un crochet placé à l’autre extrémité de la ceinture. Quelques crochets sur le bord inférieur de l’appareil permettront de fixer les vêtements, sans avoir besoin de les serrer avec des cordons.

Faite ainsi, cette ceinture sera toujours facilement

  1. La Neurasthénie, 2e édition, page 466. Paris, 1891.