Page:Chapotot - L’Estomac et le Corset.djvu/97

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supportée, tout en rendant de grands services. À cet effet, il faut remplir une seconde indication : diminuer la capacité de l’estomac et surtout de la poche sous-pylorique.

Le premier moyen consiste à relever les viscères prolabés, à comprimer de bas en haut l’ectasie gastrique. On prescrira donc la ceinture de M. Glénard, en y ajoutant une forte et large pelote à la partie moyenne, pour refouler par en haut la poche sous-pylorique et lui permettre de se vider aisément dans le duodénum. En facilitant l’évacuation de l’estomac, on supprimera la dénutrition due à la rétention gastrique, et aussi le péristaltisme douloureux et les différents malaises liés à la présence de cette poche abdominale.

On peut d’ailleurs adjoindre à ces moyens la faradisation de l’estomac. Elle est efficace, quoi qu’on en ait dit, mais à la condition d’être faite avec persévérance. Les Allemands la préconisent beaucoup. M. Bouveret[1] en décrit avec soin la technique. Elle se résume aux données suivantes : « M. Ziemssen recommande de se servir de très grandes électrodes, d’une surface de cinq cents à six cents centimètres carrés, formées d’une plaque métallique légèrement recourbée et garnie de peau ou d’éponge. Ces électrodes sont donc plus grandes que la main ; elles ont de vingt à vingt-cinq centimètres de côté. La plus grande est placée sur la paroi antérieure de l’abdomen, du pylore vers le grand cul-de-sac de l’estomac, la plus petite en arrière, du grand cul-de-sac vers la colonne vertébrale. Elles

  1. La Neurasthénie, page 455,