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nésiennes, d’après les expériences de MM. Darcet, Bergmann.

II°. La barite, ou terre pesante.

Nous devons les connoissances acquises sur cette terre aux célèbres Chimistes, Gahn, Schéele, Bergmann.

On ne l’a pas trouvée encore exempte de toute combinaison ; et, pour l’avoir dans le degré de pureté convenable, on peut employer le procédé suivant : on prend le sulfate de barite, qui est la combinaison la plus ordinaire de cette terre ; on le pulvérise, et on le calcine dans un creuset avec un huitième de poudre de charbon ; on entretient le creuset au rouge pendant une heure ; on verse ensuite la matière dans l’eau, ce liquide se colore en jaune et exhale une forte odeur de gaz hépatique ; on filtre et on verse de l’acide muriatique dans la liqueur, il se forme un précipité considérable qu’on sépare en filtrant de nouveau la liqueur ; l’eau qui passe à travers le filtre tient en dissolution le muriate de barite, et on y ajoute du carbonate de potasse en liqueur, la barite se dégage combinée avec l’acide carbonique dont on la débarrasse par la calcination.

1°. La barite pure est sous forme pulvérulente et d’une très-grande blancheur.

2°. Elle est soluble dans environ 900 fois son poids d’eau distillée, à la température de 60 dég. V. Kirwan,