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du retrait au feu, se divisent et forment une pâte avec l’eau ; on peut les manier et les tourner aisément en cet état, etc. Les argiles où le principe siliceux est plus abondant, sont plus sèches, happent moins, se divisent dans l’eau moins complètement, et se gercent moins au feu et au soleil.

Presque toutes les argiles contiennent du fer ; et ce métal en est le principe colorant le plus commun. Depuis la couleur brunâtre où le fer est presque à l’état natif, jusqu’au rouge le plus foncé, tout est dû aux divers degrés d’altération de ce métal. Ces diverses altérations s’opèrent, ou à la surface du globe par l’action immédiate de l’air qui calcine le fer, ou bien dans les entrailles de la terre, et alors c’est à la décomposition de l’eau et à celles des pyrites, que nous devons rapporter ces effets. On peut suivre ce beau travail de la nature dans plusieurs couches pyriteuses de notre Province ; et on peut consulter, à ce sujet, mon mémoire sur le brun-rouge imprimé chez Didot par ordre de la Province.

Nous nous occuperons moins des diverses variétés d’argile, que des usages auxquels on les emploie : le premier de ces usages est de former la base des poteries.

On peut distinguer plusieurs espèces de poteries, qui ne different néanmoins que par le degré