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de finesse des terres qu’on emploie, et par les soins qu’on apporte dans les divers travaux qu’on fait sur elles.

1°. La poterie la plus commune se fait avec une argile quelconque, qu’on mêle avec du sable, pour la rendre plus poreuse et plus propre par ce moyen à supporter la chaleur.

Ces vases seroient perméables à l’eau si on n’y appliquoit un vernis.

Ces vernis se font ordinairement, ou avec la mine de plomb sulfureuse qu’on appelle alquifoux, ou avec la mine jaune de cuivre : à cet effet, on réduit ces matières en poudre, on les délaie dans l’eau et on y trempe le vase fortement desséché par une première cuisson ; le tissu du vase absorbe l’eau, tandis que sa surface se couvre d’une couche de cette mine broyée, alors on porte le vase au four, on le cuit, on vitrifie la mine sur la surface du vase, et c’est ce verre métallique qui fait le vernis des poteries, qui est jaune ou vert, selon le métal employé.

Ces vernis sont tous dangereux, puisqu’ils sont solubles dans les graisses, les huiles, les acides, etc.

On s’occupe, depuis long-temps, des moyens de remplacer ces vernis par d’autres qui ne présentent pas le même danger.

On peut, à l’exemple des Anglois, vitrifier la surface des poteries par le moyen du sel marin