Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/174

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Je déduis raisonnablement de la contemplation de ces rapports l’éxistence d’une premiére cause intelligente : c’est que plus il y a dans un tout, de parties & de parties variées qui concourent à une fin commune, & plus il est probable que ce tout n’est point l’ouvrage d’une cause aveugle.

Je ne déduis pas moins raisonnablement de la progression des êtres successifs la nécessité d’une premiére cause : c’est que je n’ignore pas, que dans une série quelconque, il doit toujours y avoir un premier terme, & qu’un nombre actuellement infini est une contradiction : c’est encore que chaqu’être successif ayant sa raison dans celui qui le précède ; ce dernier, dans un autre encore, etc.

Il faut que la chaîne entière, qui n’est que l’assemblage de tous ces êtres successifs, aît hors d’elle une raison de son éxistence.

Ce n’est pas que j’apperçoive une liaison nécessaire entre ce que je nomme une cause & ce que je nomme un effet : mais ; je suis obligé de reconnoître que je suis fait de maniére, que je ne puis admettre qu’une chose est,