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Ce chapitre n’est, à vrai dire, qu’une lourde diatribe contre Mendelssohn et les chefs d’orchestres allemands.

Comment en eût-il été autrement ? N’était-il pas très-probable que M. Wagner ne ménagerait pas davantage les chefs d’orchestres allemands que les compositeurs illustres de l’Europe ?

Le crime des seconds est d’accaparer les succès dans le présent, ne laissant à M. Wagner que la consolation de prétendre aux triomphes de « l’avenir. »

Le crime des premiers est de ne rien comprendre à la musique de M. Wagner et de s’abstenir de la faire exécuter, lorsque son protecteur royal les en laissent libres.

M. Wagner n’a pas d’autre objectif que son moi. Là se trouve tout le secret de sa mauvaise humeur contre le genre humain.

Son moi lui a dicté les fragments critiques qu’on vient de lire ; la preuve s’en étale, sans vergogne, à toutes les pages.

Son moi lui dictait encore, en 1868, une brochure intitulée : Art et Politique. Ce factum,