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de l’action. La raison que donne M. Wagner n’est autre chose qu’on paradoxe.

Non loin des ouvertures de Beethoveh, il place en première ligne celles de Cherubini, et à très juste titre. Il prise fort l’ouverture du Porteur d’eau, c’est ainsi qu’on nomme, en Allemagne, l’opéra les Deux Journées. Nous eussions désiré que M. Wagner s’étendît davantage sur ce sujet, qu’il donnât, avec détails, son opinion sur les ouvertures de Démophon et de Médée, qu’il considère d’ailleurs, dans Teur ensemble, comme d’excellents résumés du drame.

Bien qu’il loue les ouvertures de Weber, elles s’éloignent de son idéal en cette matière. « Dans le domaine de la fantaisie dramatique, leur manière, dit-il, devait nécessairement conduire l’ouverture à ces morceaux d’harmonie que l’on désigne sous le nom de pots-pourris. »

Il y a bien quelque vérité dans cette critique, qui, tout d’abord, paraîtra téméraire à ceux (et je suis du nombre) qui frémissent d’enthousiasme à l’audition des ouvertures du Freischütz, d’Euryanthe et d’Oberon. Mais avouons que si, en effet,