Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/368

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ces propos, que le droict est en la force, que l’issuë en decidera, que le plus fort l’emportera. Il faut regarder à la cause, au fond et au merite, et non à l’issuë : la guerre a ses droicts et loix, comme la paix. Dieu favorise les justes guerres, donne les victoires à qui il luy plaist, et s’en faut rendre capable, premierement par la juste entreprinse. Il ne faut donc pas, pour toute cause ou occasion, commencer la guerre, (…) : et se bien garder que l’ambition, l’avarice, la cholere, ne nous y fourrent ; qui sont toutesfois, à vray dire, les plus ordinaires motifs des guerres : (…). Pour rendre la guerre de tous poincts juste, il faut trois choses : 1 qu’elle soit indicte et entreprinse par celuy qui peust, qui est le seul souverain. 2 pour