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moment; niais bientôt elles éclataient avec une noiïvelle furie.
La première, appelée le parti de la Monta- gne, étoit composée, ainsi que le fameux parti du même nom en France, des citoyens les plus pauvres de la république , qui vouloient une pure démocratie 1 . Par l'établissement d'un sé- nat 2 , et l'admission exclusive des riches aux charges de la magistrature 3 , Solon avoit op- posé une digue puissante à la fougue populaire ; et la Montagne, trompée dans ses espérances, n attendoit que l'occasion favorable de s'insurger contre les dernières institutions. C'étoient les Jacobins d'Athènes.
Le second parti , connu sous le nom de la Plaine, réunissoit les riches possesseurs dé ter- res qui , trouvant que le législateur avoit trop étendu le pouvoir du petit peuple, deman- doient la constitution oligarchique, plus favo- rable à leurs intérêts 4 . C'étoient les Aristocrates.
Enfin, sous un troisième parti, distingué par l'appellation de la Côte , se rangeoient tous les négociants de FAttique. Ceux-ci, également
1 llerod. , lib. i , cap. 59 5 Plut., in Solon.
2 llerod., lib. i,pag. 88.
3 Arist., de Rep., lib. 11, cap. 12, pag. 336. Plut., in Solon, pag. 85.
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