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AV. J.-C. 509. = OL. 67 197

cetu du reste de leur siècle. Ces marchands africains, renfermés dans leurs comptoirs, lais- soient à des mercenaires, de même que les peuples modernes , le soin de défendre la pa- trie ] . Ils achetaient le sang des hommes au prix de For acquis à la sueur du front de leurs esclaves, et tournoient ainsi au profit de leur bonheur , la fureur et l'imbécillité de la race humaine.

Mais les habitants des terres Puniques se dis- tinguoient surtout par leur génie commerçant. Déjà , ils avoient jeté des colonies en Espagne , en Sardaigne , en Sicile , le long des côtes du continent de l'Afrique , dont ils osèrent mesurer la vaste circonférence ; déjà , ils s'étoient aven- turés jusques au fond des mers dangereuses des Gaules et des îles Cassitérides 2 . Malgré l'état imparfait de la navigation , l'avarice , plus puis- sante que les inventions humaines , leur avoit servi de boussole sur les déserts de l'Océan a .

1 Corn. Nep. , in Annib.

2 Strab. , Iib. v ; Diod. , ibid. ; Just., lib. xliv, cap. 5 ; Polyb. , lib. ii ; Han. , Peripl. ; Herod., lib. in , cap. 125.

Probablement les îles Britanniques.

■ Je ne renie point ces derniers chapitres : à quelques anglicismes près, je les écrirois aujourd'hui tels qu'ils sont. Nolv. Ed.

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