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248 REVOLUTIONS ANCIENNES.

pagne , qui ne s'élevoient pas au-dessus de deux mille talents ••

Ainsi se termina pour les Carthaginois , cette guerre si funeste à tous les alliés , qui eut en- core cela de remarquable , qu'elle cessa peu à peu , telle que la guerre actuelle a déjà fini en partie , par les paix forcées et partielles des dif- férents 2 coalisés. Depuis le traité entre l'Afrique et la Grèce , les deux pays vécurent long-temps en intelligence , et l'influence de la révolution républicaine du dernier , se trouvant arrêtée par les causes que j'ai ci-dessus assignées, se borna , quant à Cartbage , au malheur passager que je viens de décrire a .

1 Herod. , lib. vu; Diod. , lib. xi.

10,800.000 liv. de notre monnoie , en les supposant talent> attiques ; et 12,600,000 liv., en les comptant sur la valeur du talent d'Orient, ce qui est plus probable. Si nous avions le déchet exact des talents carthaginois , que l'on fit retondre à Rome à la tin de la seconde guerre Punique , nous saurions au juste la vérité. ( Voy. Liv. , lib. 32 , n°. 2. ;

2 On verra ceci au tableau général de la guerre médique.

i Le vice radical de tous ces parallèles , sans parler

des bizarreries qu'ils produisent, est de supposer que la société, à l'époque de la révolution républicaine de la Grèce , étoit semblable à la société telle qu'elle existe au- jourd'hui 5 or, rien n'étoit plus différent.

Les hommes avoient peu ou point de relations entre eux ; les chemins manquoient , la mer étoit inconnue ; on voyageoit rarement et difficilement ; la presse, ce moyen

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