Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/413

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V. J.-C. 509. =OL. 67. 343

��CANA.

��Les larmes , mon enfant , conviennent peu à ta situation. Nous nous reverrons; rappelle tes forces. Si Ja grosse larme se montre sous tes belles pau- pières , que ton courage la retienne lorsqu'elle cherche à s'échapper. Dans notre passage sur cette terre , où la route tantôt plonge dans la vallée , tantôt gravit la montagne , et où le vrai sentier est difficile à distinguer , tes pas doivent être né- cessairement inégaux ; mais suis la vertu , elle le montrera le droit chemin 1 .

Si ce dialogue n'est pas dans nos mœurs , du moins il respire le calme et la fraîcheur de l'i- dylle. La dernière leçon de Gana, dans le style de l'apologue oriental , quoique venant inapro- pos , est pleine d'une aimable philosophie. Le Théocrite des Alpes va nous fournir pour l'Alle- magne le parallèle de ce morceau.

Pyrrhus, prince de Krissa, et Arates, ami de Pyrrhus, ont envoyé, par ordre des dieux, le premier, son fils Evandre, le second, sa fille Alcimne, a lin d'être élevés secrètement chez des bergers. L'amour touche le cœur d'Evandre et d'Alcimne, ils s'aiment sans connoître leur rang illustre. Les princes arrivent, révèlent le secret, •

1 Saeont. , acte îv , page 47 , etc.

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