Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/429

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AV. J.-C. 509. = OL. 67.

sauce defc lois. Mais le prince persan considéra ses sujets du regard du monarque qui dirige des hommes 1 , et le prince germanique de l'œil dti maître qui surveille un troupeau. L'un possédoit la chaleur et la libéralité du chef qui donne 2 ; l'autre la froideur et l'économie du dépositaire qui compte 3 .

Tels étoient les monarques et l'état des deux empires, lorsque la révolution républicaine de la Grèce, et celle de la France, firent éclater la guerre Médique dans l'ancien monde, — la guerre présente dans le monde moderne. Nous allons essayer d'en développer les causes *. ê

1 Plut. Apopht. , tom. ii, pag. 173.

2 Herod. , lib. m , cap. 132, etc. ; lib. vi, cap. 120.

5 Je juge ici d'après le livre des Institutions toscanes de Léo- pold , imprimé en italien, et que j'ai eu quelque temps entre les mains ; en outre, sur ce que j'ai appris en Allemagne touchant cet empereur, et dans plusieurs conversations avec des Florentins ; enfin , par l'histoire générale de l'Europe à cette époque. La jus- tice cependant m'oblige de dire que j'ai trouvé des Allemands grands admirateurs des vertus de Léopold.

a Me voilà à la fin de ce qui forme dans cette édition, le premier volume de X Essai. Jamais coupable ne s'est imposé pénitence plus rude. Il ne faut pas croire que je n'aie pas souffert en me traitant comme je viens de le faire. Je défie la critique la plus malveillante d'aller au delà de la mienne , car je n'a-i pas plus ménagé mon amour-propre que mes principes; je m'épargnerai en- core moins dans les notes du second volume.

Néanmoins qu'il me soit permis à présent de deman-

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