Page:Chefs-d'oeuvre des auteurs comiques, Tome 5, 1846.djvu/243

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À moi, monsieur ?

FRANCALEU

À vous.

DAMIS, à part.

Autre esprit à l'envers !

FRANCALEU

Vous désirez, dit-on, ce petit sacrifice.

DORANTE

Et qui m'a, près de vous, rendu ce bon office ?

C'est Lisette.

Dorante, à Damis.

C'est vous qu'elle veut servir.

FRANCALEU

Lui,

Il voudrait qu'on fût sourd aux ouvrages d'autrui. [1360]

DAMIS

Loin de l'en détourner, c'est moi qui l'y convie.

DORANTE, à Damis.

Je lis dans votre coeur, et je vois votre envie.

FRANCALEU

Vous dites bien : l'envie ! Oui, c'est un envieux,

Qui voudrait, sur lui seul, attirer tous les yeux.

DAMIS

Mon ami, par bonheur, est là pour me défendre. [1365]

Tantôt je l'exhortais encore à vous entendre.

DORANTE, bas à Damis.

Vous osez m'attester ? ...

DAMIS, bas à Dorante.

Je songe à votre amour.

Songez, si vous voulez, à faire votre cour.

FRANCALEU

On me voudrait pourtant assurer du contraire.

DAMIS

Lisez : et qu'il admire ; il ne saurait mieux faire. [1370]

DORANTE, bas.

Tu crois m'échapper. Mais...

DAMIS, à Francaleu.

D'autant plus que monsieur

A besoin maintenant d'un peu de belle humeur.

{{PersonnageD|FRANCAL