Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/150

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À M. Charles Edmond. [1]
Mon cher ami, cette histoire, qui a la prétention d’être vraie, vous appartient, car c’est vous qui me l’avez racontée, en m’autorisant à la raconter à mon tour.
V. C.


…Il y a quelques années, nous dit le docteur Meruel, je vis paraître ou plutôt reparaître chez moi deux Américains, deux Yankees, deux libres citoyens de la plus libre des républiques. Ils ne se connaissaient point, mais je les connaissais fort bien tous les deux. Jadis je les avais guéris, l’un d’une péritonite aiguë, l’autre d’une laryngite catarrheuse. Ils s’en souvenaient, et, leurs affaires les ayant ramenés en Europe, à peine débarqués à

  1. Sans doute Charles-Edmond Chojecki, qui signait parfois de son seul prénom. (Note Wikisource)