Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Mlle Perdrix fit encore une pause, continua le docteur Meruel ; puis elle me regarda avec un sourire qu’elle cherchait à rendre mystérieux ; mais elle n’a pas le don du mystère, cela lui manque, et voilà pourquoi je crains pour son avenir ; il y a du mystère dans tous les grands talents.

« Docteur, me dit-elle, savez-vous qui était cet homme ?

— Je vous l’ai dit, ma chère, lui répondis-je, quelque comédien en congé, qui repassait ses rôles, et je regrette pour vous que son répertoire manquât à ce point de gaieté. »

Elle me fit la moue, elle me montra les cornes.

« Êtes-vous comme moi ? reprit-elle. Quand j’ai peur, je me sauve ; quand je me décide, je me décide très vite, et quand les hommes ne me conviennent pas ou ne me conviennent plus… Pourtant