Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/303

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tranquillement le petit Lestoc. Vous m’empêchez de piocher mon problème.

— Bah ! lui dit M. Taconet sans se départir de son flegme, quand on est deux à chercher, l’un aidant l’autre, on finit toujours par trouver. »

En prononçant ces paroles, il regardait fixement Mme Drommel, qui ne put s’empêcher de rougir jusqu’au blanc des yeux. Il ajouta :

« Au surplus, qui de nous n’a son problème a piocher ? Gageons que Son Excellence M. le prince de Malaserra a le sien, qui l’occupe beaucoup, et c’est lui qu’il faut plaindre, car personne ne l’aidera.

— Je ne sais ce que vous voulez dire, répondit le prince un peu troublé, en fourrant son nez dans son assiette.

— Monsieur, reprit l’ex-commissaire, s’adressant à M. Drommel, j’ai peu de goût pour vos idées, pour vos manières, pour votre personne, et aussi bien il n’y a qu’un mot qui serve, je suis de Metz, et vous êtes Allemand. Cependant j’étais venu ici déterminé à vous donner un bon conseil ; mais de l’humeur dont vous êtes…

— Je n’ai que faire de vos conseils, interrompit-il, et le seul service que vous puissiez me rendre est de me délivrer de votre sotte présence.