Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/93

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— Puisque je l’adore tel qu’il est, lui répondit sa mère, peut-on m’en demander davantage ? Quant à M. de Miraval, tu as tort de t’en inquiéter. M’est idée qu’il nous est tout acquis.

— Ce n’est pas la mienne, répliqua-t-elle.

— En tout cas, ma chère, il faut le traiter avec beaucoup de ménagement, car je sais de source certaine…

— Vous allez m’apprendre, interrompit d’un ton dédaigneux Mme Corneuil, qu’il a deux cent mille livres de rente et qu’Horace est son héritier. Ces misérables bagatelles sont pour vous des affaires d’État. »

Et aussitôt après, elle lui dit :

« Demandez donc à Horace d’inviter le marquis à venir au premier jour déjeuner avec nous. »