Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/94

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Le lendemain, dans l’après-midi, le comte de Penneville se rendit à l’hôtel Gibbon, dans l’espérance d’y voir son oncle ; il ne l’y trouva pas. Il lui laissa sa carte avec un mot pour lui témoigner son regret d’avoir fait une course inutile et lui annoncer que Mme Véretz et sa fille invitaient le marquis de Miraval à venir déjeuner avec elles le jour suivant. Le marquis lui fit porter sa réponse dans la soirée ; il s’y plaignait d’être indisposé, priait son neveu de l’excuser auprès de ces dames, dont l’attention le touchait infiniment. Inquiet de la santé de son oncle, Horace sortit dans la matinée, contrairement à toutes ses habitudes, pour aller prendre de ses nouvelles. Cette fois encore, le nid était vide, et le comte eut tout ensemble le chagrin d’avoir perdu ses pas et le plaisir d’en conclure que le malade se portait bien.