Page:Chiarini - Le Talmud de Babylone, vol. 1, 1831.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

apporter de la cendre criblée, et qu’il la répande autour de son lit ; le matin il y verra comme des pieds de coq. Et si quelqu’un veut aussi les voir il n’a qu’à se faire apporter des secondines d’une chatte noire, fille d’une autre chatte noire première née, fille elle-même d’une noire première née ; qu’il les sèche au feu, et qu’il les broie ; puis qu’il en remplisse ses yeux et il les verra. Mais il faut garder cette poudre dans un tuyau de fer et le cacheter avec une bague de fer afin que les diables n’en volent pas, il faut aussi en cacheter de la même manière l’orifice pour ne pas en être endommagé ; Rav Ribi, fils d’Abaï, fit cette expérience et il en fut endommagé, mais on implora la divine miséricorde sur lui, et il guérit.

Abba Benjamin disait enfin : la prière de l’homme n’est exaucée que dans la Synagogue, car il est dit (I. Rois VIII, 28.) : pour entendre le cri (Talm. : le chant הרינה) et la prière ; dans le lieu du chant (qui est la Synagogue) il faut donc faire aussi la prière. Rabbin, fils de Rav Ada, disait avoir entendu dire à R. Isaac : d’où savons-nous que le Saint, béni soit-il, se trouve dans la Synagogue ? De ce qu’il est dit (Pseau. LXXXII, 1.) : Dieu assiste dans l’assemblée du Fort (אל) (Talm. : des hommes). Et d’où savons-nous que la Chekina se trouve avec dix qui prient ? De ce qu’il est dit (ib.) : Dieu assiste dans l’assemblée (עדה) du Fort. Et d’où sait-on que la Chekina est aussi avec trois qui sont assis en jugement (pour juger) ?