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Page:Choiseul-Meuse - Eugenie - v1.djvu/214

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les jours, à une heure fixe, je me rendais chez elle pour y recevoir une instruction religieuse, mais le genre en était si singulier ; elle amenait des conversations si étranges, que tout ce qui peut rendre mon récit vraisemblable, c’est que je n’aurais aujourd’hui ni intérêt, ni but en les imaginant.

Ma mère me faisait donc lire, sans nul à-propos, la controverse de Voltaire, je ne sais plus quelles lettres des jésuites, des missionnaires au Paraguai, et par dessus tout cela, les homélies de St.-Chrisostôme, prêchant probablement un auditoire affreusement corrompu, nommant sans scrupule des vices honteux, et dont le nom même m’était étranger ; ce qui nécessitait des questions et des réponses telles, que je n’eusse pas voulu pour tout au monde que