Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/178

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le-Grand ; ce Prince magnanime, qui vous reçut des mains d’un chef célèbre de la justice, et qui, au comble de sa gloire, crut y ajouter, un nouvel éclat, en succédant dans la protection de la compagnie à un de ses sujets. Ses louanges, qui firent la plus douce et la plus brillante de vos occupations, feront aussi un des plus beaux monumens de l’historie des François et de celle de l’Académie. Elles n’ont rien à craindre du temps ; sa gloire semble croître et se rapprocher de nous à mesure que le jour fatal de sa perte s’en éloigne ; et la mort, qui efface d’ordinaire tous les éloges des Princes, en mettant aux siens le sceau de la vérité, y a mis celui de l’immortalité.

C’est dans votre école que se formèrent ces hommes célèbres, qu’il choisit pour présider à l’éducation des Princes ses enfans.

Il vous confioit la destinée de la monarchie, en vous confiant celle de la maison royale ; persuadé que, versé comme vous l’êtes dans l’art de louer les héros, c’étoit à vous à les former.

Heureusement pour la France, un de vos plus illustres Académiciens se trouve encore chargé du même soin. Ce soin glorieux semble se perpétuer parmi vous, et ce sera dans les siècles à venir une tradition bien honorable à l’Académie, que celle de l’éducation de nos Rois et de tous les Princes sortis de leur sang. Aussi, l’enfance de l’auguste monarque, que nous regardons comme