Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/110

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sur Mickiewicz qui sera je crois plus long que je ne l’annonçais. […] Encore un mot pour en finir avec Buloz : Faites-moi envoyer la Revue depuis le dernier No de Spiridion. J’avais écrit à Buloz de me l’adresser ici, il ne l’a pas fait. Chopin va toujours très bien. Il me charge de vous remercier bien tendrement de tout l’intérêt que vous prenez de lui. Soyez sûre que lui aussi vous aime bien, et que chacune de vos lettres est une fête pour nous deux. Le Docteur est très content de sa santé, il nous mène souvent promener et diner ensuite chez lui où il nous traite en gourmets. Hier, il a versé à son malade un demi-verre de Champagne coupé d’eau, quand il lui en versera un pur, il sera bu à votre santé. Je vous quitte, voici notre bon Docteur et il n’y a pas moyen de causer avec d’autres qu’avec lui, même avec vous ; vous savez que le Docteur ne tarit guère. Il vous dit mille compliments, mille amitiés. Je ferme ma lettre car l’heure du courrier arrive, et je veux vous embrasser par ce courrier.

49. — Frédéric Chopin à Julien Fontana, à Paris.

[Marseille, mars 1839].

[Écrit sur du papier aux initiales de George Sand][1] Mon chéri, Je me sens beaucoup mieux. Je commence à jouer, à manger, à marcher comme tout le monde.

  1. Comme M. Bronislas Sydow a pu le constater sur l’original de cette lettre qui appartient aujourd’hui au professeur Roman Jasinski, de Varsovie.