Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/111

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Tu vois que j’écris même facilement puisque je t’adresse de nouveau quelques mots. Mais c’est encore pour affaires. Je voudrais beaucoup que mes Préludes fussent dédiés à Pleyel (c’est possible puisqu’ils ne sont pas encore imprimés). Et la Ballade à Mr. Robert Schuhmann [sic]. Les Polonaises, à toi, comme elles le sont. Et rien à Kessler.[1] Si Pleyel tient à la Ballade, dédie les Préludes à Schuhmann [sic]. [Constant] Gaszynski est venu d’Aix hier pour me voir. C’est la seule personne que j’ai reçue car les portes sont fermées à tous les amateurs de musique et de littérature. Après t’être entendu avec Pleyel, tu parleras à Probst du changement des dédicaces. Embrasse Jeannot. Sur les nouveaux fonds, tu rendras cinq cents à Grzymala et tu le prieras de me faire parvenir le reste — 2.500 — Ne t’endors pas, aime-moi et écris. Pardonne-moi de t’accabler de commissions, mais je crois que tu fais volontiers ce dont je te prie.

Ton
Ch.

50. — George Sand à la comtesse Marliani, à Paris.

Marseille, 20 mars 1839

Voici encore une lettre pour Buloz qui vous remettra au courant de mes affaires avec lui. Il est plus simple de vous faire lire les lettres que je lui écris que de vous rabâcher des explications que je ne fais qu’embrouiller par ma bêtise.

  1. Dans l’édition allemande parue à Leipzig chez Breitkopf et Härtel, les Préludes sont toutefois dédiés à J. C. Kessler.