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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/254

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Les Ribaud

pas dérangé le capitaine qui, sans sourciller, continuait à donner ses ordres.

— C’est un brave, fit le docteur, et ils rechargèrent à la hâte leurs fusils.

Si leur double détonation n’avait eu aucun résultat, elle avait indiqué aux soldats leur position exacte et ceux-ci répondirent par une décharge générale qui vint crépiter tout autour d’eux, dans les feuilles sèches, sur les branches et l’écorce des arbres.

Mais, protégés comme ils étaient, ils ne pouvaient être atteints que par miracle. Aussi, se mirent-ils à leur tour à tirer hardiment, visant tout le détachement quand la fumée devenait trop épaisse, le commandant seul, quand ils pouvaient l’apercevoir.

Les soldats étaient maintenant immobiles. Deux des leurs étaient déjà tombés