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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/256

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Les Ribaud

un soupir de soulagement en les voyant écrasés au milieu du chemin. Mais leur joie ne dura qu’une seconde, car, à la seconde suivante, le capitaine était déjà relevé, tout droit, brandissant encore son épée à la tête de ses soldats. Son cheval seul avait été atteint et en tombant l’avait entraîné dans sa chute. Maintenant à pied, il n’en était pas moins reconnaissable à ses galons dorés, son plumet blanc, son épée luisante… Et d’ailleurs, comme un homme qui se moque des balles, il se tenait toujours crânement en avant de sa compagnie, bien en évidence.

— Décidément, c’est un brave, répéta le docteur Ribaud.

— Trop brave, ajouta François. Il nous nargue. Ce n’est pas de la bravoure, c’est de l’insolence,