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RETOUR ET DÉPART

franchise, ne rappelait rien de celui de la parabole. Comme il était heureux d’avoir à lui garder toute son affection et aucun pardon à lui accorder ! Il voulut que Jean logeât chez lui, pour rétablir entre eux la plus grande intimité, comme autrefois lorsque l’orphelin était son petit élève, et pour constater comment cet élève de prédilection avait pu profiter et rester digne de ses leçons. La mise élégante de Jean, non étrangère à la munificence et au goût des cousins, ses entretiens maintenant nourris d’une expérience toute personnelle, l’agrément naturel de son esprit en faisaient un hôte intéressant, un charmant causeur. Mais encore une fois nul plus que son précepteur ne devait se féliciter de cette transformation si prompte de l’orphelin pauvre.

Il avait donc beaucoup à lui dire et à lui faire dire, à son cher élève, lorsqu’après les premières émotions du retour, il fut entendu que, seul à seul, dans cette salle témoin de leurs études, on referait ensemble l’histoire