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L’ŒIL DU PHARE

poursuivies, ici et là, dans les universités les plus célèbres de la grande république, au gré de ses caprices et des ressources paternelles. Avant d’aller parfaire toutes ses connaissances de haute pacotille dans les hôpitaux et les laboratoires les plus renommés d’Europe, avant de réaliser que « la science creuse la vie mais ne la comble pas », il entend bien, puisqu’il en a le temps et les moyens, faire son tour complet d’Amérique, comme l’artisan français faisait autrefois son tour de France. Et cette année même, il suivra les cours de Laval à Québec. Voilà comment, entraîné à la fois par les réminiscences et les suggestions paternelles, comme aussi dans le mouvement du tourisme américain, il lui a plu de s’offrir le spectacle de la belle nature laurentienne ; de se donner du grand air, dans cette patrie de ses pères, dont on lui a parlé souvent là-bas, à l’ombre des grandes usines où l’on n’entend que bruits mécaniques, où l’on ne s’entretient que de richesses et de gains, et « dont les murs si élevés dérobent la vue du ciel ».