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L’ŒIL DU PHARE

la richesse et l’instruction. Si encore ils en étaient au même point, au début tous deux de leur éducation, nous pourrions les associer aux mêmes études. Malheureusement pour Jean, il lui tardera plutôt de vieillir et de s’enrichir pour suivre son cousin.

— Tout ça dans une vacance ? Je serai donc toujours malheureuse !

À la vue de la pauvre femme qui pleure, le prêtre est décidément chagrin aussi lui de l’irrépressible impair qu’il commet.

— « Allons, je veux croire que je me suis trompé, madame Pèlerin. Il n’y a pas lieu de nous attrister encore, plaise à Dieu. Après les vacances, Jean reprendra ses études, n’est-ce pas ? Nous verrons à le prévenir, à faire disparaître, s’il le faut, l’effet qu’aura pu exercer sur ses projets et son caractère l’influence de l’autre retourné dans le grand monde où il l’oubliera sans doute. Vous m’aiderez ; vous direz comme moi, et nous en ferons un homme sérieux. »

Tout de même, en retournant au village tantôt, seul et à part soi, il donnera sans