Page:Chouinard - L'arriviste, 1919.djvu/210

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vraie politique nationale, dans des compromissions et des promesses électorales qu’il cherchait à racheter quelque peu avant de demander une dissolution des Chambres. Mais il avait compté sans l’énergie des chefs canadiens français de l’opposition, comme aussi des protestataires qui surent rompre avec lui et sa politique. Il ne savait pas encore, mais il devait l’apprendre bientôt, que les transfuges ne remplacent jamais bien les hommes de caractère. Car « c’est Dieu qui agrandit l’homme ; par lui-même l’homme ne peut que s’arrondir. »

Heureusement pour nous, il y avait des hommes de caractère parmi les députés anglais des Communes et plus encore chez les membres du sénat, à l’abri des élections, dont la justice et la droiture allaient tenir en échec la pusillanimité dangereuse du chef du gouvernement. Celui-ci ne le savait que trop déjà pour sa tranquillité et il cherchait quelque moyen de se dérober dans une demi-mesure. Feu de paille, — lui disait bien l’honorable