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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/313

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auxquelles rien ne résiste. « Il annonce sa parole à. ses jugements et ses ordonnances à Israël (8). » Il faut encore ici entendre ce Jacob dans le sens spirituel, et Israël c’est celui que Paul a reconnu en disant : « Paix à vous et à l’Israël de Dieu ! » (Gal. 6,16) A lui la gloire dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.


EXPLICATION DU PSAUME CXLVIII.


1. « LOUEZ LE SEIGNEUR, O VOUS QUI ÊTES DANS LES CIEUX, LOUEZ-LE DANS LES PLUS HAUTS LIEUX, LOUEZ-LE, VOUS TOUS QUI ÊTES SES ANGES. »

ANALYSE.

  • 1. Le Psalmiste invite tout l’univers à ! oser le Seigneur, il invite l’un et l’autre monde, celui d’en haut et celui d’en bas, le monde sensible comme le monde intelligible ; donc, il n’y a qu’un seul et même Créateur pour tous les êtres, soit spirituels, soit matériels : conclusion qui condamne le manichéisme. Toute créature loue Dieu à sa manière.
  • 2 et 3. Ipse dixit et facta sunt : ipse mandavit et creata sunt. Dans ces paroles, saint Chrysostome trouve l’affirmation de ces quatre vérités, que Dieu a créé ce qui existe, qu’il l’a créé en le tirant du néant, qu’il l’a créé sans peine, et qu’il régit et gouverne ce qu’il a créé.
  • 4. Toutes les créatures ont leur utilité, même les serpents et les scorpions. L’homme sage tire son profit de tout ce qui existe.
  • 5. Il vaut encore mieux avoir de mauvais magistrats que de n’en pas avoir du tout.


1. C’est l’habitude des saints, lorsque dans le transport de leur reconnaissance, ils vont rendre à Dieu des actions de grâces, d’appeler, auprès d’eux, un grand nombre de fidèles pour partager ce devoir de bénédiction ; on les voit toujours exhortant les âmes à s’associer à ce culte si beau d’adoration et d’hommages. C’est ce que firent les trois enfants dans la fournaise. (Daniel, III) Ils invitèrent toutes créatures à bénir Dieu pour le bienfait qu’ils en avaient reçu ; à élever vers le Seigneur leurs cantiques et leurs hymnes. C’est ce que fait encore ici le Psalmiste, s’adressant aux deux mondes, à celui d’en haut, à celui d’en-bas, au monde sensible, au monde que l’esprit seul conçoit. C’est encore ce que fait le prophète Isaïe, quand il dit : « Cieux, louez le Seigneur ; terre, soyez dans l’allégresse, parce que le Seigneur a eu pitié de son peuple. » (Is. 49,13) C’est ce que fait aussi le Psalmiste lui-même, quand il dit : « Lorsque Israël sortit de l’Égypte, et la maison de du milieu d’un peuple barbare, les montagnes sautèrent comme des béliers, et les collines comme