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Page:Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 6, 1865.djvu/556

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à Dieu un sacrifice dont furent témoins les princes des étrangers. Les fils de Jéchonias n’avaient pas accueilli l’arche avec empressement, ils ne s’étaient pas réjouis avec les autres, et une grande plaie frappa le peuple. Effrayés, ceux de Bethsamès envoyèrent – l’arche dans la maison d’Aminadab.

Les Israélites s’étaient convertis à Dieu dans ce temps, et ils triomphaient (les étrangers, qui leur firent la guerre. Samuel pria pour eux ; ils reprirent les villes que les ennemis leur avaient prises. Mais Samuel devint vieux et ses fils ne marchaient point dans la voie de leur père. Les Juifs s’étant rassemblés demandèrent un roi. Samuel fut affligé de cela ; mais Dieu lui dit : « Ce n’est pas toi qu’ils ont « Méprisé, c’est moi. C’est pourquoi je leur ferai connaître le droit du roi (1Sa. 8, 7), » c’est-à-dire les services que le roi doit exiger d’eux. Samuel leur rapporta ce que Dieu avait dit ; ils persistèrent dans leur demande.

Les ânesses de Cis, père de Saül, étaient perdues. Cis envoya Saül les chercher ; comme il ne les trouvait pas, suivant le conseil de son serviteur, il alla trouver Samuel afin de l’interroger. Dieu lui-même le signale à Samuel, en lui disant : Donne à celui-ci l’onction royale. Saül arriva, demandant à Samuel où était le voyant, car c’est ainsi qu’ils appelaient les prophètes. Il répondit que c’était lui-même, et le conduisant à Rama, où le peuple faisait un sacrifice, il le reçut à sa table ; puis, quand vint l’aurore, faisant route avec lui, il versa sur sa tête un flacon d’huile, et l’ayant embrassé il lui dit : Tu commanderas au peuple, et lui ayant donné des signes il le renvoya. Et Saül prophétisa.

Un des familiers de Saül l’interrogea, lui demandant où il était allé. Il répondit : À la recherche des ânesses. Cependant, le peuple se réunit à Maspha, et Saül est établi roi. Le roi des Ammonites avait engagé la guerre contre ceux de Galaad, qui envoyèrent des députés à Saül. Il marche à leur secours et taille en pièces les ennemis. On fait à, Galgala un festin et Samuel harangue le peuple auquel il dit. « Ai-je pris le veau ou l’âne de quelqu’un d’entre vous? » (1Sa. 12, 3) Les ayant exhortés à obéir à Dieu, il prie et la pluie tombe au jour de la moisson. Le peuple fut dans la crainte, et ils avouèrent qu’ils avaient péché en demandant un roi. Samuel les exhorte de nouveau à obéir aux commandements de Dieu.

Saül défait complètement les étrangers. Ceux-ci, supportant avec peine cet échec, recommencent la guerre avec de plus grandes forces. Les Israélites sont mis en fuite. Saül reste seul. Il offre à Dieu un holocauste, sans attendre Samuel qui lui avait recommandé d’attendre. Samuel arrive, il est irrité de ce qui a été fait, il menace Saül de la perte de sa royauté, qui sera transférée à un autre, et il voulait dire David. Tandis qu’il était sur une colline avec six cents hommes, son fils Jonathan se précipite en secret sur les ennemis, avec un seul serviteur, et il en tue, un bon nombre. Saül s’en aperçoit et, tombant sur tout ce monde en désordre, il est vainqueur, et ordonne avec serment que personne ne prenne aucune nourriture jusqu’au soir. Jonathan n’ayant pas entendu cet ordre goûte du miel. Saül consulte Dieu pour savoir s’il faut poursuivre les ennemis, mais Dieu ne répond pas et il comprend que quelqu’un a péché parmi le peuple. Lorsque Jonathan fut découvert seul coupable, Saül était prêt à le mettre à mort ; mais le peuple l’arracha de ses mains.

Samuel ordonne à Saül de combattre contre les Amalécites, de tout détruire et de n’épargner personne. Il n’obéit pas et conserve le roi Agag, des troupeaux de moutons et de bœufs, Samuel le voit venir ; il est irrité et il dit : « Dieu veut moins les holocaustes et les sacrifices qu’il ne veut qu’on obéisse à sa voix, car l’obéissance vaut mieux que la victime. » (1Sa. 15, 22) Samuel le menace de la perte de la royauté. Saül veut l’obliger à faire route avec lui, mais Samuel ne veut pas. Ensuite, il marche par contrainte, et commandant à Saül de lui amener Agag, Samuel le tue de ses propres mains. À partir de ce jour, il ne vit plus Saül jusqu’au jour de sa mort, mais il pleurait sur lui.

Samuel fut ensuite envoyé de Dieu pour donner l’onction à David ; il alla et l’oignit. Un esprit malin s’empara de Saül, on lui amena David, afin qu’il jouât de la harpe et qu’il apaisât l’esprit malin. Lorsque Goliath faisait la guerre à Israël et que tous étaient épouvantés, David fut envoyé pour visiter ses frères ; il vint au camp et demanda quelle récompense serait donnée à celui qui tuerait cet étranger. Ils lui dirent. La fille du roi lui sera