Page:Cicéron, Démosthène - Catilinaires, Philippiques, traduction Olivet, 1812.djvu/123

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grâces, dans les termes les plus honorables, d’avoir, par mon courage, par mes conseils, par mes soins, délivré la République d’un si grand péril. On donne aussi de très-justes louanges aux Préteurs Flaccus et Pontinus, pour avoir exécuté mes ordres avec vigueur, et avec fidélité. On loue pareillement la fermeté de mon Collègue, d’avoir été inaccessible et impénétrable pour quiconque avoit part à cette Conjuration. Il a été résolu ensuite, que Lentulus, après s’être démis de la préjure, seroit gardé à vue, de même que Céthégus, Statilius, et Gabinius, lesquels étoient tous présens. On a décerne la même peine, et contre Cassius, qui avoit brigué la commission de brûler Rome ; et contre Céparius, qui s’étoit chargé de soulever les patres de l’Apulie ; et contre Furius, un de ces soldats que Sylla établit à Fésule ; et contre Magius, qui avoit mené de concert avec ce Furius, la négociation des Allobroges ; et contre Umbrenus, affranchi, qui est convaincu de les avoir pour la première fois introduits chez Gabinius. Tellement que parmi tant d’ennemis domestiques, le Sénat veut bien ne faire tomber le châtiment que sur ces neuf scélérats, dont il faut espérer que l’exemple tiendra les autres dans le respect.

15. On a, de plus, ordonné de solennelles actions de grâces aux Dieux immortels en mon