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DES ÉDITEURS.

Le tableau synchronique qui vient à la suite reproduit en abrégé, et avec les dates rapprochées de l’an de Rome, de l’ère chrétienne et de l’âge de Cicéron, les principales circonstances qui se rattachent à la vie de ce grand homme. Ce tableau s’adresse surtout à ceux qui ont besoin d’être fixés promptement, et sans recherches, sur une date, sur l’époque où a paru un ouvrage, sur le rapport d’un événement et d’un nom. Il complète certaines notes ou les supplée. C’est aussi le but d’un second tableau où sont rangées par ordre alphabétique, et analysées brièvement, toutes les lois citées par Cicéron. Les éléments de ce double tableau ont été tirés de l’édition d’Orelli.

C’est ici le lieu d’aller au-devant du reproche qui pourrait nous être fait d’avoir adopté indifféremment la chronologie de Caton, qui fait mourir Cicéron en 710, et celle de Varron, qui fixe cette mort en 711. Ainsi dans la biographie de Cicéron, dans les arguments et les notes historiques des discours, on reconnaîtra celle de Caton ; les lettres, au contraire, sont datées d’après l’année de Varron. Notre unique motif, c’est que n’y ayant aucune raison décisive et sans réplique d’adopter exclusivement l’une plutôt que l’autre, partout où nous avons suivi le texte de M. Leclerc ou reproduit des traductions déjà données par lui, nous nous sommes conformés à sa chronologie, qui est celle de Caton ; et au contraire, pour le recueil des lettres, où nous nous sommes servis du texte d’Orelli, il nous a paru juste d’adopter sa chronologie, qui est celle de Varron. La différence entre ces deux chronologies n’étant que d’une année, on n’a pas à craindre de confusion ; il y a d’ailleurs été pourvu par un tableau de la suite des consuls, pendant la vie politique de Cicéron, par lequel se terminent les travaux préliminaires du premier volume, et où l’année de Caton est mise en regard de l’année de Varron.

Ce tableau fait partie d’un travail très-complet, qui comprend : 1° l’ancien calendrier romain ; 2° la comparaison de ce calendrier avec celui de César. Les ides, les kalendes, les nones, où il est si difficile de se reconnaître, y sont ramenées à notre manière de dater les actes par le nombre des jours du mois. Nous avons d’autant moins hésité à emprunter ce travail à l’édition d’Orelli, que l’usage n’en sera pas borné aux lettres de Cicéron, mais qu’il pourra être consulté pour tous les ouvrages de notre collection.

Les lettres ne sont pas le seul ouvrage dont nous ayons emprunté le texte à l’excellente édition d’Orelli. Nous l’avons suivi le plus généralement pour toutes les traductions nouvelles, non sans avoir sous nos yeux, pour terme de comparaison et souvent pour guide, le texte si solidement établi par M. Leclerc. Pour les traductions, soit du dernier siècle, soit des dernières années qu’il nous a été permis de réimprimer d’après M. Leclerc, nous