Page:Cicéron - Œuvres complètes - Panckoucke 1830, t.7.djvu/272

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autorisés à se marier avec des femmes romaines. Les Campaniens demandèrent cette permission. (Liv. XXXIX, ch. 36.) (Note de M. GUEROULT.)

(103). Que d’épouses légitimes. Les mots uxor et mater-familias ne sont pas synonymes. On appelait uxor la femme mariée usucapione, c’est-à-dire celle qui, maîtresse d’elle-même, avait passé une année entière dans la maison d’un homme, sans découcher plus de deux nuits. La qualification de mater-familias n’était donnée qu’à l’épouse mariée solennellement, ex coemptione et ex confarreatione. Celle-ci faisait partie de la famille du mari. Elle entrait avec lui en communauté de biens, et elle devenait son héritière, s’il mourait sans enfant. La femme dite simplement uxor ne jouissait pas de ces privilèges. Le mari ne la prenait que pour en avoir des enfants. Toute femme pouvait se marier usucapione. Il y avait même des circonstances où les femmes ne pouvaient contracter d’autres mariages. Ainsi, quand un homme marié solennellement avait déclaré par son testament son épouse héritière, à condition qu’elle demeurerait veuve, un second mariage solennel lui aurait fait perdre l’héritage. Mais il lui était libre de se faire épouser usucapione, en déclarant qu’elle ne se mariait point pour vivre en communauté de biens avec son mari, ni dans sa dépendance, mais seulement pour avoir des enfants. Alors elle était censée rester dans le veuvage, parce qu’elle ne faisait point partie de la famille de son mari, et qu’elle ne lui donnait aucune part dans ses biens, qui par conséquent passaient aux enfants de son premier mari. (Note de M. Gueroult.)

(104). Lampsaque, dans la Mysie. Célèbre par le culte de Priape. Quintilien cite ce passage comme un exemple de ce que les rhéteurs de son temps appelaient l’exposition du lieu (lib. IV, ch. 2 ; De la narration.)

(105). Nicomède, troisième du nom, roi de Bithynie.

(106). Sadala, roi de Thrace.

XXV. (107). Que cette femme. Il y a toute apparence que la fille de Philodamus avait été mariée fort jeune, et qu’ayant perdu son mari peu après son mariage, elle était retournée dans la maison de son