n’est pas ici que vous devriez être, messieurs. Je vous engage à vous rendre à Versailles et à obtenir de M. Thiers ce que vous venez demander à la Commune.
— Cependant, reprit l’orateur, nous sommes à Paris, nous y demeurons, et nous avons, comme tous les autres citoyens, le droit de réclamer qu’on nous protège.
— Monsieur, présentement, on n’a de droits qu’à la condition qu’on remplisse ses devoirs.
— Je les ai remplis : j’étais dans la garde nationale pendant le siège.
— Eh bien ! messieurs, cela ne suffit pas, il faut en être maintenant encore.
— Je ne veux pas tirer sur les Français.
— Cependant, messieurs, les Français de Versailles tirent parfaitement sur les Français de Paris.
— Mais, monsieur, firent-ils, tous, à l’exception du faux Ferry, qui était le plus finaud, nous avons des établissements…
— Raison de plus, messieurs, il n’est donc pas juste de vous faire protéger par ceux qui n’ont rien.
— Nous avons femme et enfants !… et…
— Les défenseurs de la Commune en ont aussi.
— Mais pour ceux-là, vous avez tout fait.
— Quoi donc ?
— Le décret sur les loyers, par exemple.
— Êtes-vous propriétaires ?
— Non.
— Eh bien, alors, de quoi vous plaignez-vous ?