Page:Cleland - Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir, 1914.djvu/133

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« Le troisième est la scène d’Henri V, qui précède la fameuse bataille d’Azincourt : elle se passe devant la tente du roi ; son armée est à quelque distance, et le héraut français, accompagné d’un trompette, vient lui demander s’il veut composer pour sa rançon.

« Le dernier est la scène de la TempêteMiranda aperçoit, pour la première fois, Ferdinand : elle est à lire sous un arbre ; le livre lui tombe des mains ; Ferdinand est à ses genoux et exprime l’agréable surprise qu’il éprouve. Prospero, dans sa robe magique, affecte de la colère…

« … L’espace entre le pavillon et l’orchestre est le rendez-vous général de la compagnie qui s’y rassemble pour entendre le chant. Lorsqu’une ariette est finie, elle se disperse dans les jardins. Le bosquet est illuminé par 2, 000 lampes qui font un charmant effet au milieu des arbres. Sur la face de l’orchestre, elles forment trois arches triomphales ; le tout est allumé avec une rapidité surprenante.

« Lorsque le temps est mauvais, le concert se donne dans la grande salle ou rotonde qui a 70 pieds de diamètre…

« … La première allée du jardin, en sortant de la rotonde, est pavée de carreaux de Flandres, afin d’éviter l’humidité que contracte le sable quand il a plu. Le reste du bosquet est entouré d’allées sablées. Il y a une quantité de pavillons ou alcôves décorées de peintures, d’après les dessins de MM. Hayman et Hogarth. Chaque pavillon a une table et peut tenir huit personnes…

« … Les peintures des pavillons sont :

« 1° Deux Mahométants regardant avec étonnement toutes les beautés de ces lieux ;

« 2° Un berger qui joue du flageolet pour attirer une bergère dans le bois ;

« 3° La nouvelle rivière d’Islington avec une famille qui