Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/452

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avait disparu de Paris, depuis assez longtemps, et Vautrin, qui, en lui rappelant les souvenirs de la pension Vauquer, lui enjoignait avec autorité de traiter Lucien en ami. Peu après, Rastignac devint l’un des habitués du somptueux hôtel installé rue Saint-Georges par Nucingen pour Esther Gobseck (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Rastignac assistait à l’enterrement de Lucien de Rubempré en mai 1830 (La Dernière Incarnation de Vautrin). Vers le même temps, le comte de Fontaine demandait à sa fille Émilie ce qu’elle pensait de Rastignac, qu’il nommait, avec plusieurs autres, comme un mari possible pour elle ; mais, connaissant les relations du jeune ambitieux avec madame de Nucingen, elle se déroba par une réponse malicieuse (Le Bal de Sceaux). En 1828, Rastignac cherchait à devenir l’amant de madame d’Espard et se voyait détourné de cette tentative par son ami, le docteur Bianchon (L’Interdiction). Dans la même année, Rastignac se voyait traité d’impertinent par madame de Listomère, pour lui avoir réclamé une lettre écrite et destinée par lui à madame de Nucingen, mais remise, par erreur, à la première de ces deux femmes (Étude de femme). Après la révolution de Juillet, il se trouva présent à la soirée de mademoiselle des Touches où Marsay raconta son premier amour (Autre Étude de femme). À cette époque, il était en relations amicales avec Raphaël de Valentin et pensait épouser une Alsacienne (La Peau de Chagrin). En 1832, Rastignac, devenu baron, était sous-secrétaire d’État au département dont Marsay était le ministre (Les Secrets de la Princesse de Cadignan). Il se fit, en 1833-1834, le garde-malade du ministre mourant, dans l’espoir d’être mis sur son testament. Un soir, vers ce même temps, il emmena souper, chez Véry, Raoul Nathan et Émile Blondet, rencontrés dans le monde, et il engagea fort Nathan à profiter des faveurs de la comtesse Félix de Vandenesse (Une Fille d’Ève). En 1833, chez la princesse de Cadignan, en présence de la marquise d’Espard, des vieux ducs de Lenoncourt et de Navarreins, du comte et de la comtesse de Vandenesse, d’Arthez, de deux ambassadeurs, de deux orateurs célèbres de la Chambre des pairs, Rastignac entendait son ministre révéler les secrets de l’enlèvement du sénateur Malin, affaire datant de 1806 (Une Ténébreuse Affaire). En 1836, enrichi par la troisième liquidation de Nucin-