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gen, dont il fut le complice plus ou moins conscient, il possédait quarante mille francs de rente (La Maison Nucingen). En 1838, il vint à l’inauguration de l’hôtel de Josépha, rue de la Ville-l’Évêque, fut l’un des témoins de Wenceslas Steinbock épousant Hortense Hulot, et se maria, lui-même, avec Augusta de Nucingen, fille de Delphine de Nucingen, son ancienne maîtresse, qu’il avait quittée depuis cinq ans. En 1839, Rastignac, pour la seconde fois ministre, et, cette fois, aux travaux publics, venait d’être fait comte presque malgré lui. En 1845, il était, de plus, pair de France et possédait 300 000 francs de rente. Eugène de Rastignac avait coutume de dire : « Il n’y a pas de vertu absolue, il n’y a que des circonstances » (La Cousine Bette. — Le Député d’Arcis. — Les Comédiens sans le savoir).

Rastignac (Laure-Rose et Agathe de)[1], sœurs d’Eugène de Rastignac, deuxième et troisième enfants du baron et de la baronne de Rastignac ; l’aînée, Laure, née en 1801, la seconde, Agathe, née en 1802 ; toutes deux, élevées modestement au château de Rastignac, envoyaient, en 1819, leurs économies à leur frère Eugène, alors étudiant. Plusieurs années après, devenu riche et puissant, il les maria, l’une à Martial de la Roche-Hugon, l’autre à un ministre. En 1821, Laure, reçue avec son père et sa mère chez M. de Bargeton, y admira Lucien de Rubempré (Le Père Goriot. — Illusions perdues). Madame de la Roche-Hugon, en 1839, était mère de plusieurs filles qu’elle conduisit à un bal d’enfants, chez madame de l’Estorade, à Paris (Le Député d’Arcis).

Rastignac (Monseigneur Gabriel de), frère d’Eugène de Rastignac, l’un des deux derniers enfants du baron et de la baronne de Rastignac, était secrétaire particulier de l’évêque de Limoges à la fin de la Restauration, pendant le procès criminel Tascheron, et devint lui-même, tout jeune, évêque en 1832, âgé de moins de trente ans. Il fut sacré par l’archevêque Dutheil (Le Père Goriot. — Le Curé de Village. — Une Fille d’Ève).

  1. Mesdemoiselles de Rastignac sont ici biographiées ensemble, et sous leur nom de jeune fille, car on ignore laquelle des deux épousa Martial de la Roche-Hugon.