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Page:Compain - La vie tragique de Geneviève, 1912.pdf/104

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LA VIE TRAGIQUE DE GENEVIÈVE

un essaim de papillons blancs projetaient une lueur blafarde sur le tapis de neige étendu sur la terre. Dans la rue étroite aux petites maisons basses, M. Varenne frappait à une porte close. Une lumière brillait à une fenêtre. Était-ce celle-là ? Il répéta son appel. La fenêtre enfin s’ouvrit, et une figure de femme âgée parut.

— Monsieur Maurice Bernard ? Ah ! ben, vlà quinze jours qu’il est parti à Paris. On a vendu ses meubles ce matin.

— Et sa compagne ? articula le conseiller.

— Elle est partie aussi. C’est-y que vous vous intéressez à elle ? Alors, vous venez trop tard ! Elle a langui, elle a attendu, et puis ce matin elle s’en est allée aussi, sans rien dire à personne. C’est bien malheureux que vous ne soyez pas venu plus tôt !

Et la croisée se referma.

Lentement, dans la neige qui alourdissait sa marche, sous les flocons qui tourbillonnaient maintenant autour de lui, Henri Varenne revint sur ses pas.

« C’est bien malheureux que vous ne soyez